L’admission au sein d’un Ehpad est une étape importante dans la vie de votre proche. Stéphane Marache, directeur de l’Ehpad Emera Éléonore, situé à Aix-en-Provence, partage ses conseils pour une transition en douceur.
Lorsque le maintien à domicile devient impossible, l’Ehpad apparaît comme la meilleure solution afin d’assurer la santé et la sécurité de votre proche. Ce changement représente un bouleversement du quotidien de la personne âgée, mais aussi du vôtre en tant qu’aidant. Il peut susciter des doutes et des angoisses. En perte de repères, votre proche va devoir s’adapter à un nouvel environnement. Comment bien gérer cette situation délicate ? Comment atténuer les inquiétudes de chacun ? La clé est d’y être préparé !
1) Veiller au consentement libre et éclairé de votre proche
Votre proche a-t-il compris qu’une admission en Ehpad est imminente ? Est-il d’accord avec ce nouveau projet ? Pour Stéphane Marache, le consentement du futur résident est essentiel au processus : « Il doit donner un consentement libre et éclairé en vue de son entrée dans l’établissement médicalisé ». En cas de troubles cognitifs, la validation du médecin traitant est indispensable : « Dans ce cas, il est difficile d’avoir un consentement à 100 % du sénior. L’accompagnement du médecin traitant est essentiel. Il justifiera la nécessité d’orienter le patient au sein d’une unité protégée. ».
2) Faire le lien entre votre proche, son médecin traitant et l’Ehpad
Une fois la décision prise, votre rôle en tant qu’aidant est primordial dans le processus d’admission. Vous êtes le lien entre votre proche, le médecin traitant et l’équipe pluridisciplinaire de l’établissement : « L’aidant accompagne le futur résident tout au long du processus. Il assimile les informations pour les retransmettre au résident. Il va prendre le temps de lui réexpliquer la situation, l’organisation, etc. On s’en remet souvent à lui, car on sait qu’il est une figure rassurante pour le sénior », explique le directeur.
3) Réunir toutes ses pièces administratives pour son admission
Pensez au dossier ! La préparation administrative est clé dans le processus d’admission. Dans la plupart des cas, la liste des pièces à fournir est mise à disposition par l’établissement. « Parmi les principaux éléments à fournir, il faut un CERFA, le dossier médical rempli par le médecin traitant et des pièces administratives comme la carte d’identité, la carte vitale et celle de la mutuelle, précise Stéphane Marache. Ensuite, c’est grâce au dossier médical que le médecin coordonnateur pourra se prononcer sur le plan médical concernant l’admission ».
4) S’informer sur les aides financières
Si l’hébergement médicalisé représente un coût, de nombreuses aides financières existent pour pallier d’éventuelles difficultés de paiement. « Au niveau départemental, on retrouve l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Elle va dépendre du lieu du dernier domicile, mais aussi du degré de dépendance de chaque personne – GIR 1 à 6 selon le niveau d’autonomie, précise Stéphane Marache. Il est aussi possible de bénéficier de l’aide au logement ou encore du crédit d’impôt, avec une réduction allant jusqu’à 2 500 euros, selon les revenus de la personne âgée », indique le directeur d’Ehpad.
5) Prévoir un séjour temporaire
Un court séjour au sein de l’établissement envisagé peut être une première étape clé dans le processus d’acceptation. Pour Stéphane Marache, « cet hébergement peut durer une semaine, trois semaines ou un mois, afin de s’acclimater à ce nouvel environnement. Les nouveaux résidents peuvent participer aux activités, créer du lien social et, surtout en été lorsqu’il fait très chaud, venir se rafraîchir ».
6) Préparer vos questions et les siennes avant la première visite
Si vous n’avez pas eu l’occasion de faire un premier séjour, pensez à faire une petite visite ! L’occasion de découvrir la résidence, de déjeuner en famille et de poser toutes les questions essentielles : « Les proches du futur résident ont souvent de nombreuses interrogations sur l’organisation d’une journée type, les activités, les soins, le nombre de soignants la nuit… De notre côté, nous nous informons sur les besoins et la dépendance de la personne ».
7) Anticiper sa prise en charge
Prévoir, prévoir, prévoir… pour vous comme pour votre proche, l’anticipation va jouer un grand rôle dans la réussite du processus. « Plus l’entrée est préparée, mieux se passe l’admission », souligne Stéphane Marache. Les délais d’admission pouvant varier selon les établissements et les niveaux de soins requis, l’anticipation est de mise pour assurer une prise en charge dans de bonnes conditions. « En temps normal, il faut compter trois semaines à un mois pour une procédure d’admission. Pour les unités protégées, comme ce sont de plus petits secteurs, il faut compter deux mois. Il est donc préférable d’anticiper ce choix ».
8) Laisser votre proche s’acclimater à son nouvel environnement
Visiter votre proche est essentiel pour vous comme pour lui. Mais il faut faire attention à laisser la confiance s’installer entre votre proche et le personnel de l’Ehpad, d’autant plus dans les unités protégées. « Au départ, il est préférable d’éviter les visites quotidiennes, il faut plutôt les espacer, souligne Stéphane Marache. Le résident se familiarisera ainsi avec les aidants de l’Ehpad, s’adaptera au rythme et s’intégrera lors des activités. Si des visites quotidiennes sont essentielles à mettre en place, il est important d’établir de nouveaux repères les premiers jours ».
Pour en savoir plus sur les conditions d’admission au sein d’un Ehpad Emera, c’est par ici .
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